J’avais l’intention de publier un petit billet pour la bonne année une fois passé le rush de l’organisation de Noël solidarité.
Mais, après les terribles attentats qui ont frappé notre pays la semaine dernière, difficile de procéder aux traditionnels vœux pour la nouvelle année.
Mercredi 7, jeudi 8 et vendredi 9 janvier, la France a été touchée dans sa chair. Des terroristes fanatiques islamistes, ont exécuté froidement et méthodiquement des journalistes et collaborateurs de Charlie hebdo parce qu’ils avaient « osé » caricaturer Mahomet dans leur journal, exécuté des policiers en service parce qu’ils étaient policiers, exécuté des citoyens dans un supermarché cacher parce qu’ils étaient juifs, et d’autres anonymes. Ils ont commis une attaque effroyable contre notre pays, nos valeurs, notre liberté, tout simplement contre notre démocratie.
Dans ces moments dramatiques, le peuple français est resté soudé et uni. Il s’est levé pour dire non à cette barbarie et défendre sa liberté. Il s’est mobilisé par millions sur les réseaux sociaux. Il s’est mobilisé pendant plusieurs jours dans les villes de France avec, en point d’orgue, les rassemblements du dimanche 11 janvier.
Des millions de Français de tous horizons et de toutes confessions, des milliers de Compiégnois ont marché dimanche après-midi pour dire Oui à la France et non à la barbarie.
Dans cet impératif d’union nationale, le peuple français s’est levé pour saluer l’action des forces de sécurité, policiers et gendarmes trop souvent brocardées.
Les policiers et les gendarmes font un travail remarquable pour notre protection, il est temps de s’en rendre compte. Il faut surtout leur donner les moyens de pouvoir accomplir leur mission.
Après le temps de l’immense émotion vient le temps des questions.
Comment faire pour que cela ne se reproduise pas ?
Comment faire en sorte que chacun se sente membre à part entière de notre pays, la France ?
Quelles mesures prendre pour que nous continuions à vivre en France comme nous le souhaitons, libres ?
Pourquoi dans certains collèges et lycées de France n’a-t-il pas été possible de faire respecter la minute de silence du deuil national ?
L’Etat doit répondre avec la plus grande fermeté à ceux qui ont été les complices de ces attaques terroristes, à ceux qui envisagent de commettre des attentats ou qui partent en Syrie ou ailleurs s’entraîner au Djihad.
Notre politique pénale doit être en mesure d’empêcher de laisser en liberté des individus susceptibles de s’attaquer à notre République. Pour cela il faut en finir avec l’angélisme.
Mais, tout ne se règlera pas avec la police et la justice.
Cela passe, dès le plus jeune âge, par l’école. Nous ne pouvons plus tolérer qu’une partie de l’histoire du monde, comme la Shoah, ne puisse être enseignée dans certaines écoles de la République. Les professeurs doivent être soutenus et retrouver leur autorité.
Enfin, n’oublions pas pour nos forces armées, mobilisées sur le territoire national pour notre protection mais aussi projetées sur des théâtres d’opération extérieurs, au Mali ou en Irak. A des milliers de kilomètres, ils sont en guerre contre le terrorisme, ils défendent notre liberté et nos valeurs. Ils doivent être soutenus.
L’année 2015 commence par une période de turbulences et un peuple Français déterminé à dire oui à la liberté.
C’est maintenant à nos gouvernants de prendre leurs responsabilités et de conduire la guerre contre le terrorisme.
Notre attente est immense, les défis à relever sont immenses. C’est la survie de notre République et de notre modèle qui sont en jeu.
Nous sommes la France de 2015, une France debout.