Le Conseil municipal de Compiègne s’est réuni vendredi 1er avril à 20h45.
A l’ordre du jour notamment, le vote du budget primitif pour 2016.
Retrouvez mon intervention sur le vote du budget au cours laquelle j’ai défendu les choix budgétaires de notre majorité et je suis revenu sur le contexte politique marqué par la poursuite de la baisse drastique des dotations des collectivités décidée par le Gouvernement socialiste.
« Monsieur le Maire,
Mes chers collègues,
Comme l’an dernier, chacun le sait, le vote du budget de notre commune s’inscrit dans un contexte national qui n’a pas changé.
Les socialistes gouvernent malheureusement toujours aussi mal la France et n’écoutent toujours pas, ni le cri d’alarme envoyé depuis des mois par les maires de France, ni le message des électeurs envoyéà coup de débâcle électorale élection après élection.
Ils continuent donc de faire les poches des collectivités.
A Compiègne c’était annoncé : 3,5 millions d’euros en moins sur 4 ans, l’équivalent de 14 points de fiscalité !
– 1,2 million d’euro en 2015, -1,3 million d’euro en 2016, et une dernière tranche en 2017.
Nous sommes donc cette année encore contraint de faire avec – 1,3 million d’euro par rapport à 2015 soit – 2,5 millions par rapport à 2014.
Cependant, si les dotations baisses, les compétences elles n’ont pas changé, la réforme des rythmes scolaires est toujours là et puisqu’il nous avons été contraint de la mettre en place, il faut bien que quelqu’un la paie.
Il faudra aussi faire avec le dernier choix de François Hollande d’augmenter la valeur du point d’indice des fonctionnaires. Cela représente 700 millions d’euros pour les communes à l’échelle nationale. Cela concernera aussi Compiègne.
Compiègne n’y échappera pas.
C’est toujours pareil avec les socialistes, ils dépensent l’argent qu’ils n’ont pas et à la fin ce sont les Français qui paient l’addition.
A Compiègne si notre majorité n’avait pas engagé les efforts nécessaires, l’addition aurait pu être très salée.
Nous comprenons les efforts que chacun doit faire s’agissant de l’argent des contribuables sans qui nous ne sommes rien.
Loin de nous lamenter sur notre sort, nous avons décidé d’avancer. Nous devons fonctionner, réduire la dette, investir.
Nous devons continuer d’assurer la qualité de service pour les habitants, il faut entretenir le patrimoine communal, il faut aussi continuer d’avancer sur de nouveaux projets : la cantine Augustin Thierry et Royallieur par exemple, l’évolution de la rue du Change, les travaux de l’église Saint Jacques, le mémorial de l’Armistice, la patinoire, l’achat de nouvelles caméras de vidéoprotection… tout cela a un coût.
En matière de personnel c’est le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partants à la retraite. L’Etat devrait s’en inspirer.
Les efforts nous les demandons à tous, y compris Monsieur Valente c’est vrai, aux associations. Cette année elles sont concernées par une baisse de 5% de leur subvention. Nous assumons ces choix.
Croyez bien que ce n’est pas parce que nous sommes méchants.
Il s’agit tout simplement que chacun participe à sa manière à un effort global. Cela représente 120 000 euros.
Les associations, au-delà des subventions qu’elles reçoivent, savent pouvoir compter sur notre soutien.
Nous leur prêtons des locaux, des salles municipales, nous leur mettons à disposition du matériel, nous leur offrons une belle visibilité lors du forum des associations avec le concours des services de la Ville. Bref, une aide qui n’est pas sonnante et trébuchante mais qui leur facilitent l’existence et a un coût pour la collectivité. Nous l’assumons car nous soutenons les associations qui sont un maillon important de la vie de notre cité.
Malgré tous ces efforts et pour maintenir un cadre de vie de qualité, Michel Foubert vous l’a présenté, l’ardoise laissée par le gouvernement reste de 400 000€.
Alors chers collègues de l’opposition, où les trouve-t-on ?
Avez-vous des suggestions pour économiser 400 000 € ? Quel projet arrêtons-nous ? Quel stade fermons nous ? Quelle école cessons nous de rénover ? Nous sommes preneur de toutes vos suggestions.
Notre choix a été en dernier recours, d’agir sur la fiscalité de 1,5%. C’est moins bien que 0% c’est certain, mais c’est un compromis qui a été trouvé entre l’équilibre budgétaire et l’autofinancement, pour faire en sorte que Compiègne continue d’avancer et que les Compiégnois continuent à vivre bien à Compiègne.
Pour conclure, Monsieur le Maire, je voudrais m’adresser directement à nos collègues de l’opposition socialiste écologiste.
Les communes ont pris de plein fouet la baisse successive des dotations depuis deux ans. Mais comme pour les impôts, il reste un 3è tiers, c’est celui de 2017.
L’an prochain Compiègne perdra encore 1 million d’euros.
Le président de l’Association des Maires de France François Baroin a tiré la sonnette d’alarme et jugé que cette nouvelle baisse serait intenable. Il en appelle au Président de la République et au Premier ministre.
Or, qui ici, a bien mieux que nous, accès au Président de la République ? Vous !
Une des vôtres a pris du galon, elle est ministre du Gouvernement, elle vient même de temps en temps se montrer à Compiègne. Elle a donc accès au moins toutes les mercredis au Président de la République lors du Conseil des ministres. C’est le moment de profiter de vos réseaux.
Expliquez lui qu’à Compiègne comme ailleurs, les communes n’en peuvent plus et qu’il est plus que temps d’entendre les arguments des élus et des électeurs. Il faut stopper cette coupe dans les dotations aux collectivités prévue encore en 2017.
Toutefois, je ne me fais guère d’illusions sur cette possibilité.
En attendant, les Compiégnois peuvent compter sur notre majorité municipale et Philippe Marini pour que Compiègne avance encore et toujours ! »