La séance du conseil municipal s’est tenue le vendredi 16 mai à 20h45.
L’ordre du jour appelait notamment le vote des indemnités des élus et le vote d’une motion refusant d’appliquer la réforme Peillon des rythmes scolaires du gouvernement à la rentrée 2014-2015.
Je suis intervenu en séance pour rappeler les raisons de notre opposition à la réforme des rythmes scolaires telle qu’elle est présentée par le Gouvernement Valls. Cette réforme non concertée, non financée et improvisée vient mettre en péril toute l’organisation de la ville pour la jeunesse mais aussi ses finances.
Motion sur Réforme des rythmes scolaires adoptée par le Conseil municipal
La motion a été votée par le Conseil municipal par 36 voix pour et 39 contre.
Ci-dessous les éléments de mon intervention :
Monsieur le maire,
Comme l’a très bien expliqué Sylvie Oger-Dugat, nous avons fait le choix de ne pas appliquer la réforme Peillon des rythmes scolaires.
Monsieur Valente, vous l’avez vous-même reconnu, beaucoup de choses existent déjà en matière de périscolaire à Compiègne.
Car, à Compiègne, nous n’avons pas attendu cette réforme pour prendre en compte l’intérêt des enfants. Dire le contraire, c’est méconnaitre tout ce qui a été mis en place par la Ville de Compiègne.
Nous mettons à disposition de l’Education nationale dans certaines écoles des animateurs pour des activités périscolaires, rémunérés par l’Etat.
Nous tâchons de rendre la culture accessible au plus grand nombre, au conservatoire, à l’Ecole des Beaux-arts.
Nous encourageons la pratique sportive dans les clubs compiégnois en soutenant les familles.
Nous accueillons les enfants qui le souhaitent dans les centres aérés le mercredi et pendant les vacances scolaires mais aussi dans les centres municipaux des quartiers.
Tout cela existe dans l’intérêt de nos enfants.
Cette réforme telle qu’elle a été conçue, précipitée, non concertée, et non-financée vient mettre tout cela en péril.
Nous ne pourrions plus organiser de centres aérés le mercredi faute de locaux. Nous ne pourrions plus y accueillir les enfants scolarisés dans les écoles privées qui sont épargnés par cette réforme.
Quant au financement, cela couterait 500 000€ par an soit 2 points de fiscalité, sans les frais annexes.
Nous ne souhaitons pas augmenter les impôts et nous considérons que ce n’est pas aux familles de financer cette réforme.
L’aide financière annoncée par le ministre est insuffisante et surtout incertaine. Elle est promise pour 2015-2016 mais après ?
Comme de nombreuses communes, nous n’avons pas les moyens de nous engager dans de telles dépenses sans aucune visibilité financière.
Il y a d’un côté, le rêve du ministre socialiste et de notre opposition écolo-socialiste. De l’autre, il y a les réalités concrètes, locales, financières et même électorales. La liste de gauche a fait 16% aux dernières municipales.
Le décret publié le 7 mai, à moins de 4 mois de la rentrée, est inapplicable. Nous devrions rendre notre feuille de route le 6 juin, ce qui est techniquement impossible.
Il n’y a aucune garantie sur le financement, mais aussi toujours plus de désagréments que d’avantages pour l’enfant, pour les familles et pour la ville.
Les incertitudes que nous avions soulevées il y a un an n’ont pas été levées.
La conclusion des concertations qui ont été menées est claire. Personne ne veut de cette réforme : ni les parents, ni les enseignants.
Nous nous étions engagés à ne pas la mettre en place en l’état. Nous souhaitons maintenir à l’identique les horaires des écoles maternelles et primaires.
Nous tenons notre promesse tout simplement.